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Légumes et fruits de l’Italie : buonissimo!

28 janvier 2020

Hélène Laurendeau

Anecdotes et histoire - Fruits et légumes vedettes

La première fois que j’ai atterri à Rome dans les années 1990, une chose m’avait frappée. Pratiquement chaque balcon, chaque petite parcelle cultivable comptait plusieurs plantes comestibles en pots. Les Italiens, on le sait, vénèrent les tomates et le basilic, et pratiquent depuis longtemps l’agriculture en milieu urbain. Ce n’est pas une mode, c’est un mode de vie, dont le but ultime est de satisfaire leur appétit et leur amour des bonnes choses.

Depuis, j’ai arpenté l’Italie du nord au sud une bonne douzaine de fois. L’automne dernier, je suis retournée faire un voyage gourmand dans les Pouilles, cette péninsule moins connue qui forme le « talon de la botte ». Ici, les traditions font honneur à la véritable cuisine méditerranéenne, une cuisine simple qui met en vedette des ingrédients de grande qualité, très variés et toujours de saison. Dans l’alimentation de tous les jours, on accorde une grande place aux végétaux : pâtes et pains, biscottes et produits céréaliers, légumineuses, noix, graines, fruits, légumes crus et verdura (les légumes verts à cuire), huile d’olive, ail et herbes fraîches.

 

Frutta e verdura

Dans les Pouilles, les petits marchés de quartier regorgent de végétaux que je n’avais jamais encore mangés, comme le cime di rapa – un légume vert de forme allongée, à mi-chemin entre un brocoli et un rapini, la puntarelle – une chicorée à feuilles qui se mange en crudité, en salade ou cuite, ou encore le carosello – un genre de concombre rafraîchissant qui ressemble à du melon de miel, sans le goût sucré.

Sans compter tous les autres savoureux légumes qui font la fierté des Italiens et que j’ai mangés avec bonheur: artichauts, aubergines, chicorée, fenouil, courgettes, radis, roquette, poivrons, champignons cardoncelli, haricots, tomates fraîches ou séchées, radicchio… Et bien sûr, plusieurs fruits locaux: kaki, kiwi, melon canari, cantaloup, mandarine, raisins, poire-cactus ou figue de Barbarie, sans oublier les nombreuses olives vertes et noires… 

C’est frais, coloré, et ça donne envie d’en manger de belles assiettées… parce que c’est bon et que ça nous fait du bien.

Suivre les saisons

Évidemment, le climat méditerranéen contribue grandement à faciliter l’accès à une telle variété de végétaux à l’année longue. Mais une chose que je remarque à chaque visite : ici, on n’a pas l’habitude de la congélation et jamais, au grand jamais, personne ne cuisinerait avec des produits qui ne sont pas en saison. Une bruschetta aux artichauts ou des fleurs de courgettes farcies, ça ne figure pas tout le temps au menu. Et un dessert aux pêches, aux fraises ou aux cerises, ça se mange quand c’est le temps des pêches, des fraises ou des cerises.

Un point, c’est tout! On fait ça depuis des siècles et on l’apprécie quand arrive la saison. Et on est très heureux comme ça.